Le Sexe sale

Texte au dos du livre

À cinq ans, envoûtée par ses orgasmes d’avant-dodo, elle est certaine que Dieu va la punir de s’adonner à cette perversion. Elle est déjà une chose si sale. Dieu la sait sale. Dieu sait tout, mais, elle, elle ne sait rien.

Dans sa quête pour vaincre son ignorance des choses sales, elle bute sur les tabous qu’on lui sert et qu’elle se forge.

Mais le pire est à venir.

Elle sera bientôt piégée, car, pour être aimée des garçons, il lui faudra se laisser dévorer le sein. C’est le prix à payer : être salie pour être aimée. Toujours « entrer au cœur » par la porte du sexe avec, au ventre, cette terreur d’être taxée de putain.

Quelque vingt ans après ses premiers péchés d’oreillers, elle entreprend un véritable face-à-face avec le Mal. Elle veut casser ses tabous, en casser la violence.

Au cours de ce voyage en sa nuit, elle fait un pied de nez à sa plus grande frayeur, cherchant l’audace d’être ce qu’elle a tant redouté.

Constamment épiée par la morale, elle se retrouvera seule juge à son propre tribunal d’inquisition.

     

D’abord publié en 2001 aux Éditions Les Intouchables sous le titre Le Sexe sale, ce roman a été réédité en 2013 sous le titre Ce mot si crain au matin.

Le Sexe sale